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Retour sur la première année de thèse de Nicolas Westrelin

En janvier 2021, Nicolas Westrelin a intégré l’équipe Ensembll pour y conduire une thèse sur l’épuisement des aidants. Ce travail de thèse, financé par ETHICS (EA7446), la Faculté de Sciences Humaines et Sociales de l’Université Catholique de Lille et Feron-Vrau, est en cours et a notamment pour objet de voir et d’identifier ce qui caractérise la fatigue de l’aidant, d’en comprendre les mécanismes, afin d’imaginer des solutions qui leur permettraient de mieux accompagner leurs proches.  

Nicolas Westrelin nous partage ici l’expérience de cette première année de thèse et nous aide à mieux comprendre les différentes étapes d’un travail de thèse.

Comment s’organise le temps de travail d’un doctorant ?  

J’ai un temps alloué purement à la recherche, un temps consacré à l’enseignement, et un dernier temps dédié aux rencontres et relations avec les chercheurs, professionnels, partenaires… Dans mon cas, je travaille avec l’Université Catholique de Louvain et l’Université Catholique de Lille.  

Quelle est la première étape d’un travail de thèse ?  

Lorsque l’on démarre une thèse, la première étape consiste à mener une revue de littérature. Concrètement, on recherche dans les différentes bases de données les ouvrages et articles qui existent sur notre thématique. J’ai donc passé les 3 – 4 premiers mois de ma thèse à mener des recherches bibliographies, à lire, à regrouper des informations… Les lectures permettent de construire une pensée et d’alimenter les échanges avec d’autres chercheurs. Cela m’a permis d’aboutir à une première question de recherche et donc de formuler une première étude.  

Comment s’est passée ta première étude ?  

Sur la base de mes recherches bibliographiques, j’ai mis en place une méthodologie pour cette première étude. Je travaille sur des éléments touchant au vécu et au ressenti des aidants, c’est pourquoi j’ai choisi de mener des entretiens individuels avec des aidants.  La méthodologie a été approuvée par un comité d’éthique et de recherche, notamment pour vérifier que l’étude ne présente pas de risques pour les participants et la personne qui mène l’étude. 

Après avoir reçu la validation par ce comité, j’ai pu mener les entretiens de cette première étude de fin juillet à fin octobre. Je suis allé à la rencontre d’une dizaine d’aidants, dans les Hauts-de-France. Il s’agît maintenant pour moi de retranscrire les entretiens, d’analyser les données, et de traiter les résultats. 

 Quelles sont les activités menées parallèlement ? 

Parallèlement à cette première étude et grâce à mes lectures, le sujet de ma recherche s’est précisé. Quand on parle de « burn –out » il y a plusieurs dimensions : l’épuisement physiquement émotionnel ; la perte du sentiment d’efficacité ; la dépersonnalisation. Je me suis rendu compte que dans l’épuisement de l’aidant, comme dans l’épuisement parental, la relation affective fait que la dépersonnalisation ne se libelle pas comme tel, à la différence du burn-out dans le milieu professionnel. La relation entre aidants et aidés est rendu spécifique par la relation affective qui les unit. Le vécu de l’aidant et comment ce vécu est influencé par la relation affective est donc au cœur de ma recherche. 

J’ai également suivi des séminaires de recherche, notamment à Louvain-la-Neuve, avec le laboratoire de recherche auquel j’appartiens, « Person-centred research and training lab », et je viens de rédiger un premier article.  

Qu’est-ce qui va t’occuper dans les prochains mois ?  

Je vais commencer les cours de doctorant fin janvier à Louvain-la-Neuve et finir l’analyse des données de ma première étude. L’objectif est d’en faire un article et de diffuser la connaissance produite. Puis viendra le temps d’une seconde étude. Enfin, si tout va bien, j’irai à mon premier colloque’ en août.